Détails du projet ANR SustainMedPol
Ce projet étudie la médecine traditionnelle polynésienne et il a pour objectif de contribuer à l’utilisation durable de la médecine traditionnelle en Polynésie française
Qu’est-ce que la science de la durabilité ?
Le développement humain mobilise de plus en plus de ressources et notre planète ne peut fournir toujours plus. La transformation globale de nos sociétés est nécessaire afin de respecter ces limites planétaires. Des objectifs de développement durables ont été définis par l’ONU afin d’aider à concilier le développement de nos sociétés avec les limites environnementales. La science et la technologie peuvent fournir des solutions concrètes à des problèmes de durabilité. Ainsi est née la science de la durabilité.
Médecine traditionnelle et sciences de la durabilité
La médecine traditionnelle peut constituer une réponse biologique, sociale, psychologique et spirituelle à certains problèmes de santé en se basant et en valorisant la biodiversité locale. Pour que la médecine traditionnelle puisse jouer tout son rôle en santé et soit pérenne, plusieurs enjeux ont été identifiés :
1) l’existence et la transmission du savoir traditionnel ;
2) la conservation des plantes médicinales ;
3) la connaissance de l’efficacité et de l’innocuité des remèdes ;
4) une reconnaissance politico-institutionnelle.
Chaque enjeu est vulnérable à différents facteurs (ex.: changement climatique pour la conservation des plantes, désintérêt des jeunes pour la transmission du savoir,…), et il faut donc trouver des solutions pour rendre ces enjeux moins vulnérables.
Différentes phases du projet
Le projet comprend quatre grandes phases.
– La première consiste à identifier les remèdes utilisés (en focalisant sur les remèdes anti-infectieux) et à déterminer les menaces socioculturelles, écologiques, et sanitaires pesant sur l’usage de ces remèdes.
– La deuxième phase se nourrit de la première pour développer des stratégies durables d’utilisation de la médecine traditionnelle en proposant par exemple des programmes de conservation de plantes, et en élaborant un modèle plus vertueux d’étude pharmacologique des plantes.
– La troisième phase propose d‘étudier en détail les plantes les plus citées, et de déterminer le bénéfice lié à leur usage ainsi que leur toxicité potentielle.
– La quatrième phase se nourrira des trois phases précédentes afin de développer des actions concrètes pour aider à la durabilité de la médecine polynésienne comme par exemple la réalisation de monographies de plantes pouvant être ensuite inscrite à la pharmacopée française.
Partenaires et financeurs
Le projet est financé par l‘ANR (Agence Nationale de la Recherche) sur un programme Jeunes Chercheurs. Différentes institutions académiques font partie de ce projet tels que l’Université de Polynésie française, la Maison des Sciences de l’Homme du Pacifique, l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), l’Université Toulouse III et le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS).
La grande diversité des personnes impliquées fait la force du projet avec notamment la présence dans le groupe de sociologue, anthropologue, médecin, botaniste, pharmacien, biologiste, et chimiste.